Paul Otlet et Henri La Fontaine, aidés de Léonie La Fontaine, fondent le Mundaneum en 1895. Leurs archives revêtent un statut particulier étant donné leurs liens étroits avec l’histoire de l’institution.
Papiers personnels de Paul Otlet (1868-1944)
Fils d’Édouard Otlet, entrepreneur ayant fait fortune dans les tramways, Paul Otlet fait des études de droit avant de se vouer entièrement à la bibliographie et à la documentation. Considéré comme le père de la documentation et un des précurseurs d’Internet, il consacre sa vie à favoriser l’accès à la connaissance dans un but de paix universelle. Cet idéal, incarné dans le Mundaneum, est au centre du projet utopique de cité mondiale dédiée à la connaissance et à la coopération internationale que Paul Otlet défendra jusqu’à la fin de sa vie.
Ses papiers personnels mêlent ses archives privées et les archives des institutions qu’il a créées, telles que l’Office international de bibliographie et l’Union des associations internationales. Ils contiennent de nombreuses sources sur l’histoire de la bibliographie, des sciences de l’information et de la coopération intellectuelle internationale. Ils sont complétés par les archives de leurs successeurs, Georges Lorphèvre (1912-1997) et André Colet (1896-1978). Collaborateurs d’Otlet, ils sont les chevilles ouvrières du Mundaneum après son décès, dont ils poursuivent l’œuvre à travers l’Association des Amis du Palais Mondial.
Papiers personnels d’Henri La Fontaine (1854-1943)
Henri La Fontaine est issu d’une famille aisée, qui le relie par sa mère à la célèbre entreprise Philips. Avocat spécialiste du droit international, il est une figure incontournable du mouvement pacifiste de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle. Son action est basée sur la conviction que le droit international est la clé d’une paix durable. Celle-ci implique aussi une société plus égalitaire et plus démocratique. Il défend ses idées en tant que pacifiste (notamment comme président du Bureau international de la paix), mais aussi comme sénateur socialiste, féministe, franc-maçon ou encore bibliographe. Son travail vaut à ce passionné d’alpinisme et de musique d’être récompensé du prix Nobel de la paix en 1913.
Les papiers personnels d’Henri La Fontaine sont une source incontournable pour l’histoire du pacifisme, belge mais aussi international, et contiennent de nombreux documents précieux en lien avec le féminisme et le socialisme.
